Publié le 4 janvier 2010
Les deux derniers chantiers du Musée du Louvre
Aile et pavillon de Marsan : la rénovation du Musée des Arts décoratifs est achevée.
Cour Visconti : la création du département des Arts islamiques (rez-de-chaussée et sous-sol)
Ouverture prévue en 2010
Le huitième département du musée du Louvre, consacré aux Arts islamiques sera aménagé par un tandem d’architectes on ne peut plus méditerranéens :
le milanais : Mario Bellini et le marseillais : Rudy Ricciotti.
Le projet Bellini-Ricotti a eu la faveur du jury, sans doute à cause de sa discrétion, son originalité et son respect absolu des façades XVIIè, remaniées au XIX è par Visconti et Lefuel, de cette cour, jusqu’à présent en réserve de l’établissement public.
Coût total de l’oeuvre :
56 millions d’euros
dont
26 millions pris en charge par l’ Etat et 30 milllions par des mécènes dont le prince Alwaleed Ben Talal, neveu du roi Fahd d’ Arabie saooudite, cinquième fortune du monde qui a signé un chèque de 17 millions d’euros.
Les architectes
Mario Bellini : moins connu, spécialiste des interventions dans le patrimoine et célèbre par ses muséographies.
Rudy Ricciotti : volubile et truculent, on lui doit la réhabilitation des Grands Moulins de Pantin et il a remporté le concours du futur Musée des civilisations d’ Europe et de la Méditerranée (MUCEM) à Marseille.
Amoureux farouche de la lumière naturelle, qu’il avait déjà utilisée comme élément de muséographie au Grand Palais pour l’exposition sur les Ibères, Rudy Ricciotti, homme du sud et du soleil, ne nous surprend guère en imaginant une couverture transparente et iridescente à ses salles d’ Arts islamiques.
Ils jouent au ras du sol et même au sous-sol, totalisant deux fois 2.100 m2 de lieux d’exposition. "La salle du rez-de -chaussée ne touchera même pas les murs et sera close par des baies vitrées laissant voir la pierre et laissant entrer la lumière du jour" explique Rudy Ricciotti qui avoue son "anxiété " à "introduire l’ Islam dans un lieu aussi raisonné aussi marqué par une autorité architecturale et urbaine que le Louvre".
Les deux architectes ont travaillé sur les objets qui ont besoin de lumière (céramiques d’Iznik, objets d’or et de métal) et ceux qui nécessitent l’ombre ( tapis, miniatures persanes).
Leur conclusion : le sous-sol, d’une hauteur de palfond de quatre mètres, abritera les pièces sensibles.
Le rez-de-chaussée, au contraire, noiera dans des reflets de lumière changeante les pièces les plus éclatantes.
Le secret de cette étrange lumière : une toiture ondulante et légère, faite de billes de verre et de barres métalliques, flottant comme le tapis d’ Aladin, sous le niveau du premier étage et maintenu, à quelques mètres des façades par deux minces rangées de poteaux. L’espace laissé libre sera consacré aux mosaïques.
Fin des travaux : en 2010